samedi 31 janvier 2009

Motion votée par l'AG et Motion votée par le conseil de l'UFR mathématiques en décembre 2008

Motion votée par l'AG de l'UFR mathématiques de l'université Rennes 1, le 1er décembre 2008
L'AG de l'UFR de Mathématiques de l'Université de Rennes 1 et de l'IRMAR du premier décembre 2008, convoquée par leurs directeurs respectifs, a voté à l'unanimité :
- La demande du retrait de projet de décret d'octobre 2008 sur les enseignants-chercheurs.
L'AG a ensuite voté à l'unanimité moins trois abstentions :
- La rétention des copies d'examen et le refus de se réunir en jury tant que le projet de décret ne serait pas retiré.

Motion votée par le conseil de l'UFR mathématiques de l'université Rennes 1, le 9 décembre 2008
Le Conseil d'UFR exprime son opposition à l'actuel projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs.
Le Conseil :
  1. dénonce le fait qu'en confiant aux Universités la gestion de la carrière des enseignants-chercheurs tout en permettant la modulation des services, le décret porterait atteinte au caractère national du statut des enseignants chercheurs et créerait des inégalités de traitement selon les universités ;
  2. refuse la dépossession du CNU de son rôle de gestion nationale des carrières des enseignants-chercheurs et demande que cette instance reste composée majoritairement d'élus ;
  3. pointe l'effet dévalorisant de ce projet pour les activités d'enseignement (l'alourdissement du service d'enseignement étant surtout envisagée comme une forme de sanction prise à l'encontre d'enseignants-chercheurs insuffisamment productifs en recherche) ;
  4. constate qu'en confiant aux enseignants-chercheurs des tâches nouvelles (évaluation, orientation, insertion professionnelle, voire gestion de documentation) pour lesquelles ils ne sont pas formés, ce décret alourdirait de manière importante la part des tâches autres que la recherche et l'enseignement dans leur temps de travail et porterait atteinte à l'emploi des IATOS à l'université ;
  5. s'oppose à un texte ne donnant aucune garantie de maintien du potentiel de recherche des universités ; le décret, prévoyant seulement l'interdiction de diminuer globalement les services d'enseignement, ouvre grand la porte à une augmentation du service moyen d'enseignement ce qui aboutirait à une diminution du nombre total de postes d'enseignants chercheurs et réduirait de manière dramatique les perspectives d'emplois des jeunes chercheurs.
En conséquence, le conseil d'UFR demande le retrait de ce projet.

Au sujet de la formation des enseignants du primaire et du secondaire, le conseil d'UFR réaffirme son attachement aux concours nationaux à haut niveau disciplinaire. Le conseil estime que le grade de master défini par le décret no 99-747 du 30 août 1999 devrait être conféré de plein droit aux lauréats du concours de l'agrégation dès la réussite au concours et aux lauréats des concours de PE, des PLP et du CAPES à l'issue de l'année de stage.
Il exprime cependant son opposition au projet de réforme actuel de la formation et des concours de recrutement des enseignants.
Le conseil :
  1. proteste contre le fait que la Direction générale de l'enseignement supérieur demande à la communauté universitaire de mettre au point en quelques mois une réforme modifiant de façon aussi radicale la formation et le recrutement des enseignants ;
  2. estime que ses conséquences ne sont pas évaluées notamment au niveau de l'organisation et du financement des stages et de l'interaction avec les enseignants en poste, qui sont deux points essentiels de la formation des futurs enseignants ; le conseil rejette le projet d'abandonner l'année de stage en responsabilité, clé de voûte de l'actuel système de formation des professeurs ;
  3. déplore que l'on envisage de retarder d'un an l'accès à un poste dans la fonction publique pour l'enseignant du primaire ou du secondaire (pénalisant ainsi les étudiants issus de milieu modeste).
En conséquence, le conseil demande le report d'au moins un an d'une reforme.

Le conseil demande au président de l'université de Rennes 1 de transmettre la présente motion au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi qu'au ministère de l'éducation nationale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire